Voir et apprécier le positif pour son propre bien, Être positif, qualité première d'un leader – Maharishi Mahesh Yogi (audio sous-titré en français)
Question : Dans [votre livre] "La science de l’être et l'art de vivre" vous mentionnez le fait qu’un bon dirigeant est celui qui résout les problèmes de ses sympathisants. Il y a quelques jours, vous avez dit qu'un bon dirigeant (leader) ne commente pas les erreurs de ses administrés. Pourriez-vous nous donner davantage de précisions sur ce qui fait un bon leader ?
Maharishi : La reconnaissance des bonnes qualités de ses partenaires. Un homme peut avoir 99 mauvaises qualités, s'il en a une qui peut être développée en lui, la reconnaissance (et l’appréciation) de cette qualité encouragera cet homme à la développer et à en augmenter la valeur. Et quand une bonne qualité commence à se développer, cela devient : «Je suis seul puis je me multiplier ? ». Le monde des bonnes qualités émerge à partir de celle-là, si elle est autorisée à émerger. Et la mise en valeur d'une bonne qualité de la part d'un supérieur sera comme permettre à une graine close de germer. Elle germera et développera ses branches dans toutes les directions jusqu’à devenir un arbre.
Ainsi, la reconnaissance et l'appréciation d’une bonne qualité, ou des bonnes valeurs, chez les personnes, inspirera les sympathisants à grandir dans ces directions positives.
Et, à nouveau, cela devrait être la politique ; de ne pas mettre en évidence les qualités qui ne sont pas bonnes. Les qualités qui ne sont pas bonnes, nous n’en parlons pas. Pourquoi perdre son temps à insister sur ce que l’on ne veut pas ? Notre temps devrait être utilisé pour insister sur ce que nous recherchons. Ne pas mettre en avant les faiblesses.
Mettons en avant ce qui est prometteur, les bonnes qualités. Il y a une autre idée en cela, c’est que nous voulons croitre dans le bien pour nous-mêmes et par conséquent, nous ne voulons pas permettre à notre cœur et à notre esprit d’être influencés (formés, imprégnés, pénétrés, envahis) par quoi que ce soit qui ne soit pas bon. Nous apportons à notre esprit ce qui est bon, ce qui est utile à notre progrès. Nous n'apportons pas à notre esprit ce qui est malsain, ce qui n’est pas source de progrès, ce qui n’est pas élevant.
Parce que quelle que soit la pensée que l’on accepte ou quelque soit l’aspect sur lequel nous nous penchons. Cet aspect influencera notre cœur, parce qu’il ira dans notre cœur. Notre cœur commencera à répandre cet aspect, et cela se développera ensuite dans notre discours.
Donc, si nous commençons à parler de quelque chose de bas, notre cœur se rendra à ce niveau de bassesse, et cela se répandra ensuite en parole.
Par conséquent, il y a toujours cette formule pour un leader : « La sécurité est primordiale ». « La sécurité prime », nous utilisons cette devise. « La sécurité prime » nous voulons que notre entourage s’améliore, mais dans notre enthousiasme à améliorer notre environnement, nous ne devrions pas entrer dans la boue qui pourrait s’y trouver.
Le cœur est si petit, il doit grandir dans toute la bonté et par conséquent, nous n’amenons pas volontairement des pensées malsaines ou des émotions négatives.
Si quelqu'un a fait quelque chose de mal, nous savons d'où le mal provient, et par conséquent, nous ne retenons pas cette négativité en lui, nous tenons cette émergence de négativité en lui comme provenant de quelque chose qui lui est étranger.
Le stress est étranger à l’Homme, le stress n’est pas lui, le stress est venu de l'extérieur et c’est de ce stress que provient la négativité.
Et par conséquent, nous ne condamnons pas un homme pour ses erreurs, pour sa négativité, pour ses échecs, pour son incompréhension. Parce que nous savons que ce n'est pas lui. C’est quelque chose qui lui a été indûment attribué.
Il est le bonheur. La vie est bonheur, béatitude. La vie est pureté. La vie est connaissance, intelligence. Et par conséquent, il n'y a pas de place pour l'incompréhension, les mauvais sentiments, les émotions négatives ; il n’y a pas de place pour ces choses négatives dans la vie de quiconque. Et par conséquent, nous ne condamnons pas un homme si nous voyons de telles choses émaner de lui, nous savons que ces choses ne viennent pas de lui, ces choses viennent du stress.
Ainsi en exprimant ceci, il est plus purifié qu'auparavant, et pour cela nous le félicitons.
Il a exprimé cette négativité ou accompli cette mauvaise action, et il s’est débarrassé de ce stress, maintenant il sera meilleur. Dans cet espoir de le voir devenir meilleur, même en agissant de cette façon négative, il est devenu meilleur maintenant. Nous l’abordons avec cet espoir.
«La sécurité d’abord » c’est vraiment important. Nous devons sauvegarder notre cœur et notre esprit de toute action ou pensée erronée, fausse ou négative d’une autre personne. C’est vraiment nécessaire. Si nous avons entendu, c’était une erreur d'entendre, mais nous ne pouvions pas fermer nos oreilles. Vous n’auriez pas du entendre, mais les oreilles étaient grandes ouvertes.
Un homme très sage a dit : «Il parle beaucoup, mais je n’ai pas à écouter tout ce qu'il dit ». Même si les oreilles sont ouvertes, nous n’amenons pas ce qui est dit à notre cœur. Et par conséquent nous n’amenons pas cette boue dans notre cœur. C’est très très important. Si quelqu'un a fait quelque chose de mal, c’est son karma. En pensant à cela, nous le prenons pour nous-mêmes et nous en faisons alors notre propre Karma. Quelle en est l'utilité ? Ce n'est pas nécessaire. Et par conséquent, nous voyons toujours quelque chose de bon en lui.
Il y avait une histoire que Guru Dev racontait parfois. Il y avait un saint quelque part… Et partout où on le voyait, on le trouvait si heureux, si ivre de bonheur, tout est beau. Et il disait tout le temps de bonnes choses, il était célèbre pour n'avoir jamais dit à personne quoi que ce soit qui ne soit pas bon.
Un homme espiègle, il y en a beaucoup de variétés différentes dans la société, dit : « Voyons un peu cela ». Il invite alors le saint avec un grand débordement de dévotion. Il va vers lui et lui dit : « S'il vous plaît, faites nous la grâce de votre présence dans notre demeure... »
Le Saint dit d’accord. Le saint parcourait de nombreux chemins le matin. Il voulait amener le saint à son domicile en passant par le chemin le plus laid et le plus sale, où il n’y avait rien de propre, dégoûtant. Et il y avait là un chat qui avait été renversé par une voiture, vraiment dégoûtant. Il lui dit alors : « Oh quel horrible spectacle ! » Et le saint répondit : «Regardez les dents comme elles sont propres, elles brillent comme des perles, elles sont si propres, si pures ». Il avait délibérément fait cette réflexion pour voir, parce cette situation était si laide, comment pouvait le saint trouver quelque chose de beau dans tout cela ? Il a dit : « Regardez les dents qui sont comme des perles ».
Donc, même dans la situation la plus laide qui soit, il y aura certainement quelque chose de bon [à percevoir]. Nous avons notre vision de la conscience béatitude, de la pureté. Nous grandissons en direction de cette vision céleste ; c’est notre idéal de vision.
Ainsi trouvez toujours quelque chose de bon. Toujours tourner notre regard vers cela. Parce que la vision ne se limite pas à un seul point de vu, il y a tant de vision plus large. Et quoi qu’il y ait, il y aura là quelque belle chose. Nous évoluons dans un monde relatif, une chose est relative par rapport à une autre chose.
Et par conséquent, il y aura toujours quelque chose à apprécier. Il y aura toujours quelque chose à apprécier. Nous apportons cette valeur que nous pouvons apprécié à notre esprit et à notre cœur. Et c’est là notre processus de purification. Si nous apportons la négativité de la situation à notre cœur, nous assombrissons notre cœur, comme une sorte de brouillard, de la saleté y aura été déposé. Et si nous n'avons pas apporté de saleté à notre cœur, réjouissance, nous ne pouvons que nous réjouir de quelque chose de beau, de sorte que notre vision est pleine de beauté, pleine de reconnaissance, pleine de bonheur, de joie, et d'harmonie. Telle est la vision d'un connaisseur de la réalité. Il sait qu'il évolue (au sein du) dans le relatif, il y prendra ce qui lui est utile.
Et la seule chose qi soit utile c’est,… que quelle que soit le bon qui est là, c’est cela qui nous est utile. Le bien vient à notre esprit. Le mauvais ne vient pas à notre esprit. C’est très très important. Sinon, on grouillerait de tellement de mauvaises choses, ceci, cela, …