La liberté derrière les barreaux (pour les détenus et le personnel de la pénitentiaire)

Transcription de la vidéo :

Témoignage d'un détenu : Je suis Ladarrius Tidmore j'ai 21 ans. Je suis de Portland Oregon. Je suis là en raison d'un vol. Ils m'ont donné 60 mois avec bonne conduite. J'ai déjà fait 4 ans, et je n'ai plus que 8 à 9 mois à faire maintenant. Je suis ici à l'OSCI depuis 9 mois.

Randy Geer, Administrateur des services aux détenus (Oregon State Correctional Institution) : La compréhension qu'ont la plupart des gens concernant la prison et la vie carcérale, est tellement conditionnée par ce qui est montré par l'industrie du divertissement.

Mais le fait qui est important ici, c'est que les détenus sont terriblement sous pression, même les bons prisonniers, ce sont de terribles "autocuiseurs sous pression".

Ce qui est important ici, c'est que les détenus sont terriblement sous pression, même les bons prisonniers, sont de terribles autocuiseurs sous pression

C'est comme prendre une vie sociale normale et lui enlever ce qu'elle a de plus essentiel. Et c'est à cela que ressemble la vie en prison. Où le personnel doit aller travailler chaque jour. Et ils doivent vivre avec cela tous les jours.

Je peux vous dire que beaucoup, beaucoup de mes amis, avec qui j'ai déjà travaillé durant des années en prison, quand ils sont partis à la retraite,  ils sont morts. Ils sont morts en l'espace de 3 à 5 ans.

Témoignage de Ladarrius Tidmore : Lorsque je médite, J'ai comme un sentiment de liberté, qui m'enlève de la prison, complètement. Je ne suis même plus là durant les 20 ou 30 minutes que dure la méditation.

En fait, le mauvais coté, c'est quand je dois revenir à la réalité, et que je suis toujours là. Mais quand je médite, je me sens détendu, libre, de retour dans la rue, personne ne peut me toucher. C’est un grand sentiment.

Témoignage de Sisi Fuapau (un autre détenu) : C'est un moment avec moi-même, et c'est effectivement ce que c'est en fait. C’est d'entrer en contact avec son Soi intérieur.

Toute personne à l'intérieur est une bonne personne vous savez, qui a fait de mauvais choix...

C'est un temps avec moi-même qui me fait me sentir bien, vous savez. Maintenant je sais qui je suis. Je commence à savoir qui je suis maintenant, vous savez.

Michael Puerini, Directeur Medical (Oregon State Correctional Institution) : Je pense que la MT peut vraiment aider les gens à élargir leur façon de voir.

Je pense que l'on ne peut pas enseigner la compassion à quelqu'un mais il y a quelque chose à propos de la MT qui réveille la compassion en chacun. Je ne sais pas ce que c'est, je ne sais pas comment cela fonctionne, mais ça marche.

Et je pense qu'une personne compatissante est une personne en bonne santé, et en tant que médecin, je suis là pour ça. J'aimerais vraiment voir mes patients être en meilleure santé. Et s'ils peuvent faire ça, alors  peut-être pourront-ils rester hors d'ici également, ce qui serait une bonne chose. J'aimerais bien qu'ils me mettent  au chômage, j'irais travailler ailleurs.

Je pense que l'on ne peut pas enseigner la compassion à quelqu'un mais il y a quelque chose à propos de la MT qui réveille la compassion en chacun

Gary Kilmer, surintendant (Oregon State Correctional Institution) : Je pense que c'est un sentiment général, que les gens semblent se sentir mieux avec la Méditation Transcendantale, avec les effets de la Méditation Transcendantale.

Ils sont en meilleure santé, ils sont plus calmes à nouveau. Certaines des personnes qui ont appris la Méditation Transcendantale, si vous regardez ces personnes avant cela, certaines étaient peu brillantes. J'ai remarqué une élévation  en quelque sorte, ils ne réagissent plus aussi violemment aux situations.

Randy Geer, Inmate Services Administrator : On a besoin de casser ce mur, non ? Qui sépare le personnel des détenus, parce que cela ne bénéficie ni l'un ni l'autre.

Et je pense que la MT nous amène réellement à ce qui nous est commun à nous tous.

Et jusqu'au degré où nous pouvons faire cela, tout en maintenant le niveau de sécurité de l'institution, toutes ces choses, au degré où nous pouvons faire cela et reconnaître que la plupart des Hommes sous notre responsabilité désirent aussi croître en tant qu'êtres humains.

Je pense que CELA nous fait croître en tant qu'être humain.

Je pense que CELA nous fait croître en tant qu'être humain

Tom O'Connor, Directeur de Recherche (Oregon Dept of Corrections) : Nous parlons de sécurité publique. Je suis un passionné dans le fait de créer une sécurité publique et d'être sûr qu'il n'y ait plus de victime dans la communauté.

Pour y arriver, il faut atteindre  les points forts d'une personne, et la bonté en chacun, et à l'intérieur de tout le monde, à l'intérieur du système pénitentiaire.

Si nous ne faisons pas cela, nous savons que lorsqu'ils sortiront, ils feront encore du mal aux gens. Ainsi, si l'on pouvait simplement créer un environnement sain, un environnement qui permette à cette bonté de remonter à la surface. Je pense qu'il n'y a pas de limite.

Je pense que la communauté pourrait économiser une grande quantité d'argent. Et on pourrait vraiment créer une société bien meilleure, des prisons bien plus humaines, et des prisons bien plus efficaces.

Je pense que la communauté pourrait économiser une grande quantité d'argent. Et on pourrait vraiment créer une société bien meilleure, des prisons bien plus humaines, et des prisons bien plus efficaces

Ce que fait la Fondation David Lynch :

Le programme de réhabilitation basé sur la Méditation Transcendantale (MT) offerte par la Fondation David Lynch a été utilisé dans des dizaines de prisons aux États-Unis et dans le monde au cours des 30 dernières années. La recherche sur les détenus qui pratiquent cette technique de méditation dans les prisons de San Quentin et de Folsom en Californie ainsi que dans la prison de Walpole au Massachusetts a trouvé que la pratique de la MT réduit significativement les infractions et réduit considérablement le taux de récidive (de près de 50 pour cent).

(Voir également "Réhabilitation au Sénégal en 1988 sous la Présidence de Monsieur Abdou Diouf")