Mary-Louise Parker et ses enfants
L'actrice et auteure Mary-Louise Parker raconte à Purist les bienfaits de maintenir une pratique régulière de la méditation et comment intéresser ses enfants.
J'ai commencé à méditer quand j'étais jeune, probablement à 17 ans. J'ai toujours été attirée par les activités méditatives, comme la natation ou le tricot. C'était déjà une sorte de soulagement.
À 30 ans, j'ai pris la méditation plus au sérieux. C'était une époque où les gens se moquaient de moi à ce sujet. C’est très différent aujourd’hui, où la méditation fait la une des magazines et qu'il est plus courant de dire que l'on médite.
Quand j'ai eu mes enfants, il était difficile pour moi de méditer régulièrement parce que j'avais tellement l'habitude de me réveiller et de démarrer immédiatement une journée trépidante. Au fil du temps, j'ai perdu mon habitude de méditer, mais je savais que je devrais m'y remettre. J'ai toujours entendu parler de la Méditation Transcendantale (MT), et je me suis dit que c'était peut-être le chemin du retour vers soi. J'ai appris la MT et ça a tout changé.
Ce n'est tout simplement pas comparable, à quel point je me sens davantage moi-même quand je médite, en particulier en tant que mère de deux adolescents. Je suis, par nature, assez sensible et je n'aime pas être trop réactive. Je trouve que la méditation n'enlève pas les émotions, elle n'enlève pas les instincts ou les sentiments. Mais elle me permet de ne pas réagir de manière excessive, d'être à l'écoute, dans l'accueil.
Les gens me disent parfois: «Je ne peux pas méditer.» Ou : «La méditation n'a pas marché pour moi cette fois». Mais je leur dis d'être patient. Ça vient progressivement. On se sent différent après avoir médité une semaine. Après deux semaines on se sent encore autrement. Au fil du temps, ce petit acte de prendre le temps de méditer change profondément la façon dont on dort, la façon dont on traite les autres, la façon dont on se regarde, la façon dont on marche dans la vie. C'est un engagement qui n'est pas seulement pour nous, mais aussi pour les gens qui nous entourent.
Si les enfants apprennent à méditer lorsqu'ils sont jeunes, ils comprennent qu'ils ne doivent pas nécessairement compter sur les autres pour leur tranquillité d'esprit, qu'ils peuvent s'adresser à eux-mêmes pour cela.
Je trouve aussi que la façon dont on cadre la méditation est très importante avec les enfants. Si on en fait un gros problème, que c'est quelque chose qu'ils doivent absolument faire, je pense qu'ils peuvent y opposer une certaine résistance. Mais quand vos enfants apprennent la méditation, et qu'ils voient la façon dont les gens qui méditent traitent les autres, je pense qu'ils l'acceptent. "C'est une personne qui médite, et cette personne est reposée, équilibrée et pleine d'énergie." Les enfants comprennent cela.
Je veux que mes enfants sachent qu'ils ne méditent pas seulement pour eux-mêmes, ils méditent pour les gens qui les entourent. Ils communiquent mieux, ils abordent les gens avec respect et patience. Ce n'est pas un acte d'égoïsme de méditer, c'est un acte de gentillesse et de compassion.